Frères et sœurs : conflits, disputes, est-ce normale ?

De nombreux parents s’inquiètent quand ils voient leurs fratries se crêper le chignon. Cris, disputes, chamailleries voire violence physique sont évidemment à réprimander. Mais ce comportement n’en demeure pas moins normal !

On dit que l’amour et la haine ne sont que les deux faces d’une même pièce. Dans le cas d’une fratrie, rien n’est plus vrai !  Les conflits entre frères et sœurs ne signifient aucunement qu’ils se détestent, rassurez-vous. Nous pourrions même dire qu’ils sont répandus et bien rares seraient les familles qui y échapperaient totalement.

Exprimer ses sentiments, sa colère

Le jeune enfant, lors de ses premières années, agit véritablement sans filtre. Il lui arrive de mordre, voire de frapper.  Cela ne fait pas de lui un criminel en devenir. Au contraire, il a juste besoin d’être remis dans le droit chemin et d’apprendre ce que la vie en société autorise, ou interdit.

En grandissant, jusqu’à environ 4 ans, l’enfant n’est toujours pas maître de ses émotions. Il les subit de plein fouet, et ne peut les contrôler seul. Lui dire « calme-toi ! » ne fait qu’envenimer les choses. Car justement, s’il savait se calmer seul, il l’aurait déjà fait ! C’est à vous, parents, de l’aider à se sortir d’une spirale émotionnelle qui l’emporte véritablement et peut même s’avérer paniquante pour lui. La violence ne devient inquiétante que s’il continue à frapper alors que vous essayez de le câliner et de le rassurer.

La place de l’enfant dans la fratrie

A cet âge, il va aussi chercher à trouver sa place au sein de la fratrie et de la famille. Cette recherche ne peut se faire qu’en testant toutes les limites, et cela peut inclure la violence. Il doit aussi accepter que les adultes ait un ascendant, une autorité sur lui.

Car même si vous adorez vos enfants, non, ils ne sont pas sur un pied d’égalité avec les adultes. Ce n’est pas leur faire injure ou leur manquer de respect, mais c’est vous qui détenez l’autorité, qui dictez les règles de la bonne vie en société. Cela ne fait pas de vous des dictateurs, adoptez plutôt le rôle du pédagogue. Vous êtes là pour aider l’enfant à grandir, à s’exprimer et donc à progresser. L’autorité peut être positive, pas seulement contraignante.

Aidez l’enfant à exprimer ses sentiments

En cas de conflit entre frères et sœurs, votre rôle est de guider les enfants pour qu’ils comprennent qu’un désaccord peut se régler autrement que par la force. Aidez-les à exprimer chacun leurs points de vue, à mettre des mots sur leurs émotions. Vous devez trouver un compromis juste pour chacun afin qu’aucun ne se sente lésé, rabaissé et donc placé en-dessous de son frère ou de sa sœur.

Si besoin, séparez les enfants chacun dans une pièce le temps que l’orage passe. Et surtout en expliquant pourquoi vous isolez un tel, ou les deux. Ce n’est pas une punition, mais un temps de repos pour se reprendre, calmer sa colère et se sentir mieux (positivez !).

punition enfant

Des punitions intelligentes et « positives »

La psychologue Céline Bidon-Lemesle nous a par exemple suggéré d’optez pour des « punitions » intelligentes et réparatrices : « Plutôt que d’envoyer votre enfant au coin, faites-lui faire un dessin à sa sœur pour réparer sa faute. »

Il s’agit évidemment d’un long chantier qui ne portera pas ses fruits du jour au lendemain. Mais en s’armant de patience, vous guiderez petit à petit les relations de la fratrie sur de bons rails.

Hurler n’améliorera rien au conflit, au contraire (je vous jure, on peut témoigner). Même s’il est difficile aussi pour les parents de rester toujours zens. Et on vous promet, nous aussi nous craquons, nous ne sommes pas des mutants ! C’est vrai qu’on rêve tous d’une fratrie harmonieuse qui vie dans l’amour fou et perpétuel. Et voir nos bout’chous s’écharper est comme l’image de notre propre échec dans la quête de cette image idéale. RE-LA-TI-VI-SEZ !

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